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Bernard Genghini

L'ancien milieu de terrain de l'équipe de France Bernard Genghini est devenu officiellement, lundi, le tout premier président de l'AGIIR Florival, le nouveau club né de la fusion entre le FC Guebwiller, les Italiens de Guebwiller et Issenheim. L'objectif ? L'élite régionale d'ici quatre ou cinq ans.



Il aura fallu de nombreuses années, des milliers de débats enflammés dans les club-houses et les bistrots de la ville, beaucoup de courage ainsi qu'une poignée d'hommes de consensus pour qu'enfin le projet prenne forme.

À Guebwiller, où se côtoyaient jusque-là les rivaux historiques du FCG et de l'USI Rosso Neri, il n'y aura dès la saison prochaine plus qu'un seul club. Un seul nouveau club dont l'assemblée constitutive s'est déroulée lundi en présence de nombreuses personnalités du secteur. Il s'appellera l'AGIIR Florival (Avenir Guebwiller Italiens Issenheim Réunis).
L'idée d'associer l'ASE Issenheim au projet, de rassembler les forces vives de chaque camp tout autant que les moyens financiers et structurels existants, ne datait donc pas d'hier. Les initiateurs de cette fusion historique avaient conscience d'une chose avant de se lancer dans l'aventure : seule l'arrivée d'un nouveau président totalement neutre et footballistiquement crédible pouvait faire l'affaire et symboliser le renouveau du football dans le Florival. Et là, un homme s'imposait tout naturellement : Bernard Genghini. Originaire d'Issenheim, où le stade porte son nom, joueur du FC Guebwiller jusqu'à 16 ans et son départ pour le FC Sochaux, et Italien d'origine, l'ancien milieu de terrain de l'OM, Bordeaux, Saint-Etienne, Monaco et de l'équipe de France ne pouvait concrètement pas refuser la proposition, d'autant que sa mission au FC Sochaux, où il a œuvré de nombreuses années, était sur le point de se terminer. « Bon, je me suis quand même demandé au départ si j'allais être capable de revenir dans le monde amateur après tant d'années passées chez les pros. Mais très vite, la raison s'est imposée à moi, explique-t-il. Oui j'avais envie de retrouver cet univers dont je suis moi-même issu. Oui, j'ai envie de rendre à ce football-là un peu de tout ce qu'il m'a donné. Je suis quelqu'un de très attaché au passé. J'ai donc accepté cette mission à laquelle je me consacrerai autant que faire se peut. J'essaierai d'être là le plus souvent possible et d'apporter mes idées à ce magnifique projet. »

Fort d'une structure jeunes qui avait déjà anticipé le mouvement il y a dix ans et qui compte près de 300 licenciés, l'AGIIR veut miser sur son vivier pour perdurer dans le temps. Dès la rentrée, une section sport études verra le jour et permettra d'éviter une fuite trop importante de talents. Quatre équipes seniors (pour 100 licenciés actuellement) seront officiellement engagées. « La première évoluera, on l'espère, en Promotion d'excellence, si les Italiens de Guebwiller parviennent à s'y maintenir en cette fin de saison, indique Joseph Spicacci. On croise les doigts car ça nous éviterait de perdre une année dans notre tableau de marche, l'objectif étant d'atteindre l'élite régionale (Division d'honneur) dans les quatre ou cinq ans. »

« Les terrains seront partagés, les conditions d'entraînement seront idéales, toutes les équipes seront parfaitement encadrées, les jeunes seront là, juste derrière, franchement toutes les bases sont posées, résume Bernard Genghini. Maintenant, c'est à nous tous d'avancer main dans la main pour faire de ce beau projet une réussite. C'est excitant de se trouver au début d'une nouvelle aventure. »

Source : L'alsace