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Allan Saint-Maximin : "Besoin de faire une grosse saison avec Bastia"
Allan Saint-Maximin
Seulement dix-neuf ans, et déjàbeaucoup d'attentes autour de lui. Auteur d'un début de saison convaincant avec Bastia, où il est prêté par Monaco, Allan Saint-Maximin revient sur un début de carrière pas toujours rayonnant. En toute lucidité.
«Allan, vous êtes arrivé en Corse le 28 juillet, vous y avez disputé
trois rencontres de Ligue 1, marqué votre premier but. Quel bilan
pouvez-vous faire de votre début d'aventure avec le Sporting ?
Je suis vraiment très satisfait et très content de l'accueil que m'a fait Bastia. Le coach s'occupe très bien de moi, il est très affectif, c'est ce dont j'avais besoin. C'est la même chose avec mes partenaires, que ce soit Cahuzac, Jean-Louis (Leca), Mehdi (Mostefa), Gaël Danic : franchement, je suis vraiment très content d'être venu ici. J'ai découvert une culture, ils sont vraiment très famille. Ça me plaît.
D'où vient cette nécessité d'avoir de l'affection avec ceux qui travaillent avec vous ?
Ça vient de ma mère. Elle a toujours été très affective avec moi, elle m'a toujours couvé.
Ça veut dire que vous n'arrivez pas encore àvous débrouiller seul ?
Non, pas du tout. C'est juste que si vous voulez voir un Allan vraiment épanoui, j'ai besoin de ce petit côté affectif. Ce n'est pas ce qui m'empêche de jouer ou d'être performant. C'est un gros plus, j'en ai besoin.
Je suis vraiment très satisfait et très content de l'accueil que m'a fait Bastia. Le coach s'occupe très bien de moi, il est très affectif, c'est ce dont j'avais besoin. C'est la même chose avec mes partenaires, que ce soit Cahuzac, Jean-Louis (Leca), Mehdi (Mostefa), Gaël Danic : franchement, je suis vraiment très content d'être venu ici. J'ai découvert une culture, ils sont vraiment très famille. Ça me plaît.
D'où vient cette nécessité d'avoir de l'affection avec ceux qui travaillent avec vous ?
Ça vient de ma mère. Elle a toujours été très affective avec moi, elle m'a toujours couvé.
Ça veut dire que vous n'arrivez pas encore àvous débrouiller seul ?
Non, pas du tout. C'est juste que si vous voulez voir un Allan vraiment épanoui, j'ai besoin de ce petit côté affectif. Ce n'est pas ce qui m'empêche de jouer ou d'être performant. C'est un gros plus, j'en ai besoin.
Comment le coach (François Ciccolini) vous transmet-il
cette affectivité ?
Ça marche àla confiance. Il est naturel avec moi et je le suis avec lui. S'il faut me dire que j'ai été nul et que je ne jouerai pas le prochain match, ou, au contraire, que je suis sur la bonne voie et qu'il faut que je continue, il le fera.
Ça donne donc trois premiers matches plutôt intéressants...
Ce n'est que le début, je ne dois pas me reposer sur ça. Je suis très content d'avoir marqué àLorient parce qu'il n'y a que comme ça que je peux rendre la pareille àBastia, leur rendre tout ce qu'ils ont fait pour moi àmon arrivée.
Pourquoi avoir accepté Bastia alors que beaucoup d'autres clubs étaient prêts àvous accueillir ?
C'est vrai que j'ai eu beaucoup de propositions, que ce soit en Espagne, en Angleterre, en Allemagne. Mais le coach a fait la différence. Je l'ai senti sincère, qu'il me voulait vraiment.
Pensez-vous que revenir en France était devenu indispensable pour poursuivre votre progression ?
Oui, C'est un championnat que j'aime beaucoup. C'est mon pays ! Ça me tenait àcœur de revenir.
Ça marche àla confiance. Il est naturel avec moi et je le suis avec lui. S'il faut me dire que j'ai été nul et que je ne jouerai pas le prochain match, ou, au contraire, que je suis sur la bonne voie et qu'il faut que je continue, il le fera.
Ça donne donc trois premiers matches plutôt intéressants...
Ce n'est que le début, je ne dois pas me reposer sur ça. Je suis très content d'avoir marqué àLorient parce qu'il n'y a que comme ça que je peux rendre la pareille àBastia, leur rendre tout ce qu'ils ont fait pour moi àmon arrivée.
Pourquoi avoir accepté Bastia alors que beaucoup d'autres clubs étaient prêts àvous accueillir ?
C'est vrai que j'ai eu beaucoup de propositions, que ce soit en Espagne, en Angleterre, en Allemagne. Mais le coach a fait la différence. Je l'ai senti sincère, qu'il me voulait vraiment.
Pensez-vous que revenir en France était devenu indispensable pour poursuivre votre progression ?
Oui, C'est un championnat que j'aime beaucoup. C'est mon pays ! Ça me tenait àcœur de revenir.
Diriez-vous que vous avez également pris conscience de certaines
choses par rapport àvotre carrière qui a débuté depuis deux ans
maintenant ?
Pas forcément. En Allemagne, ça se serait passé autrement si le directeur sportif et le coach qui m'ont fait venir n'avaient pas démissionné. J'avais choisi d'aller àHanovre parce qu'ils me voulaient absolument. Je suis arrivé là-bas, je signe, et le directeur sportif démissionne le lendemain. Quelques mois plus tard, c'était au tour du coach. Je me suis donc retrouvé dans une situation où de nouvelles personnes sont arrivées et elles ont recruté les joueurs qu'elles souhaitaient pour leur projet. Ça a été la faute àpas de chance car j'aurais pu faire une saison complète. C'est le football, je ne peux rien y faire. Aujourd'hui, je suis convaincu d'avoir fait un bon choix.
Pas forcément. En Allemagne, ça se serait passé autrement si le directeur sportif et le coach qui m'ont fait venir n'avaient pas démissionné. J'avais choisi d'aller àHanovre parce qu'ils me voulaient absolument. Je suis arrivé là-bas, je signe, et le directeur sportif démissionne le lendemain. Quelques mois plus tard, c'était au tour du coach. Je me suis donc retrouvé dans une situation où de nouvelles personnes sont arrivées et elles ont recruté les joueurs qu'elles souhaitaient pour leur projet. Ça a été la faute àpas de chance car j'aurais pu faire une saison complète. C'est le football, je ne peux rien y faire. Aujourd'hui, je suis convaincu d'avoir fait un bon choix.
Vous avez été titulaire àune seule reprise en Bundesliga (seize
apparitions en tout, un but), que retiendrez-vous de cette courte
expérience ?
C'était très enrichissant. Ma fille est née là-bas, je parle désormais couramment l'anglais, et en Allemagne, on vivait vraiment pour le foot, avec beaucoup d'heures d'entraînement. Ça m'a permis de progresser.
Diriez-vous, du coup, qu'on vit davantage pour le foot en Allemagne ?
Ce n'est pas qu'on le vit plus, c'est qu'on s'entraîne beaucoup plus. Quand tu aimes le foot, c'est intéressant !
C'était très enrichissant. Ma fille est née là-bas, je parle désormais couramment l'anglais, et en Allemagne, on vivait vraiment pour le foot, avec beaucoup d'heures d'entraînement. Ça m'a permis de progresser.
Diriez-vous, du coup, qu'on vit davantage pour le foot en Allemagne ?
Ce n'est pas qu'on le vit plus, c'est qu'on s'entraîne beaucoup plus. Quand tu aimes le foot, c'est intéressant !
À dix-neuf ans, diriez-vous que votre début de carrière a presque
été trop rapide ? Vous avez connu la Ligue Europa avec Saint-Étienne àseize
ans, puis Monaco, Hanovre, et aujourd'hui Bastia...
Trop vite, non. C'est allé vite mais parce que je faisais ce qu'il fallait sur le terrain pour que ça aille vite. U15, U17, U19, CFA, et je suis allé directement avec les pros ensuite. Mes performances sur le terrain m'ont donné la chance de taper dans l'œil de Christophe Galtier. J'en suis content car je pense avoir plus d'expérience aujourd'hui que les jeunes de mon âge.
Mais on a l'impression que vous êtes déjàattendu au tournant alors que vous n'avez même pas vingt ans...
C'est la vérité. Mais je ne m'en occupe pas tellement. Le monde du foot est comme il est. Je ne peux pas en vouloir aux gens d'attendre beaucoup de moi. Je ne m'occupe pas trop de ça. Je veux simplement que mon coach et mes coéquipiers soient satisfaits de moi àBastia. C'est le plus important.
Depuis deux ans, on a déjàl'impression que vous avez une étiquette hors du terrain entre votre accident de voiture àHanovre, un comportement pas forcément convaincant àSaint-Étienne. Ça vous dérange ?
Mais le plus gros problème est qu'on me colle une étiquette qui n'est pas la mienne ! Ce n'est pas la vérité. Si j'avais été quelqu'un qui manquait de respect aux gens, avec des problèmes de comportement, étant honnête, j'aurais été le premier àle reconnaître. Sauf que ça n'a jamais été le cas. Je n'ai eu aucun problème àSaint-Étienne. Et si j'ai bien quelque chose àleur reprocher, c'est de ne pas m'avoir assez protégé sachant qu'ils savaient que je n'avais jamais manqué de respect àqui que ce soit. À l'image de l'accident de voiture àHanovre, ce sont àchaque fois des petits trucs qui sont en ma défaveur. C'est très frustrant. Ça me dérange vis-à-vis de mes parents qui m'ont toujours très bien éduqué. Le fait d'entendre Saint-Maximin par ci, Saint-Maximin par là, c'est dérangeant.
Trop vite, non. C'est allé vite mais parce que je faisais ce qu'il fallait sur le terrain pour que ça aille vite. U15, U17, U19, CFA, et je suis allé directement avec les pros ensuite. Mes performances sur le terrain m'ont donné la chance de taper dans l'œil de Christophe Galtier. J'en suis content car je pense avoir plus d'expérience aujourd'hui que les jeunes de mon âge.
Mais on a l'impression que vous êtes déjàattendu au tournant alors que vous n'avez même pas vingt ans...
C'est la vérité. Mais je ne m'en occupe pas tellement. Le monde du foot est comme il est. Je ne peux pas en vouloir aux gens d'attendre beaucoup de moi. Je ne m'occupe pas trop de ça. Je veux simplement que mon coach et mes coéquipiers soient satisfaits de moi àBastia. C'est le plus important.
Depuis deux ans, on a déjàl'impression que vous avez une étiquette hors du terrain entre votre accident de voiture àHanovre, un comportement pas forcément convaincant àSaint-Étienne. Ça vous dérange ?
Mais le plus gros problème est qu'on me colle une étiquette qui n'est pas la mienne ! Ce n'est pas la vérité. Si j'avais été quelqu'un qui manquait de respect aux gens, avec des problèmes de comportement, étant honnête, j'aurais été le premier àle reconnaître. Sauf que ça n'a jamais été le cas. Je n'ai eu aucun problème àSaint-Étienne. Et si j'ai bien quelque chose àleur reprocher, c'est de ne pas m'avoir assez protégé sachant qu'ils savaient que je n'avais jamais manqué de respect àqui que ce soit. À l'image de l'accident de voiture àHanovre, ce sont àchaque fois des petits trucs qui sont en ma défaveur. C'est très frustrant. Ça me dérange vis-à-vis de mes parents qui m'ont toujours très bien éduqué. Le fait d'entendre Saint-Maximin par ci, Saint-Maximin par là, c'est dérangeant.
Essayez-vous de vous protéger davantage ?
C'est plutôt Bastia qui essaie de me protéger dans le sens où ils voient que je ne suis pas comme ça. Comme on dit au sujet d'une personne qui a des problèmes de comportement : le naturel revient toujours au galop. Bastia voit que ce n'est pas le cas. Je n'essaie pas de changer tout ça. Je sais que les gens qui me côtoient et qui me connaissent savent qui je suis.
Votre récente paternité vous a-t-elle également aidé ?
C'est très spécial. Je ne vis pas que pour moi. Je vis pour ma fille. Ça me permet de me surpasser encore plus. Le fait d'avoir eu mon premier enfant àdix-neuf ans ne me donne pas un coup d'avance, mais me permet d'être plus mature que certains joueurs de mon âge.
Reste désormais àprouver sur toute une saison que vous avez définitivement lancé votre carrière…
J'ai envie qu'on ait cette discussion en fin d'année et faire le point car pour le moment je n'ai pas fait grand-chose. Mon objectif est de faire une très grosse saison avec Bastia. Et àce moment, on parlera de moi sur le terrain et non plus en dehors. C'est le plus important.»
C'est plutôt Bastia qui essaie de me protéger dans le sens où ils voient que je ne suis pas comme ça. Comme on dit au sujet d'une personne qui a des problèmes de comportement : le naturel revient toujours au galop. Bastia voit que ce n'est pas le cas. Je n'essaie pas de changer tout ça. Je sais que les gens qui me côtoient et qui me connaissent savent qui je suis.
Votre récente paternité vous a-t-elle également aidé ?
C'est très spécial. Je ne vis pas que pour moi. Je vis pour ma fille. Ça me permet de me surpasser encore plus. Le fait d'avoir eu mon premier enfant àdix-neuf ans ne me donne pas un coup d'avance, mais me permet d'être plus mature que certains joueurs de mon âge.
Reste désormais àprouver sur toute une saison que vous avez définitivement lancé votre carrière…
J'ai envie qu'on ait cette discussion en fin d'année et faire le point car pour le moment je n'ai pas fait grand-chose. Mon objectif est de faire une très grosse saison avec Bastia. Et àce moment, on parlera de moi sur le terrain et non plus en dehors. C'est le plus important.»
Timothé Crépin
Source : France Football
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Source : France Football
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