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Anthony Le Tallec : "Fier de ce que j'ai accompli"

Anthony Le Tallec

L'attaquant de 31 ans, propriétaire du complexe de foot indoor Arena Five, est actuellement de passage au Havre. L'occasion d'évoquer avec lui son expérience athénienne, l'ancien Ciel et Marine sortant d'une saison sous les couleurs d'Atromitos, un petit club de l'élite grecque.

Anthony Le Tallec

Arrivé mardi pour une dizaine de jours au Havre, Anthony Le Tallec passe pas mal de son temps du côté du boulevard Jules-Durand, où celui qui est né en Bretagne mais a grandi à Gainneville a ouvert en 2010 son propre complexe de football en salle. Son « bébé », comme il dit, dont il a confié la gestion quotidienne à deux amis connus au centre de formation du HAC, Anthony Lebon (directeur) et Giovanni Simon (responsable domaine sportif). « Un beau projet qui perdure », se félicite le chef d'entreprise, lequel nourrit désormais l'ambition de se développer. « Pas sur ce site-là, il n'y aurait pas la place. Mais on y pense, parce que ça marche bien. On est parfois obligés de refuser du monde. » Voilà pour le Le Tallec businessman. Place au Le Tallec footballeur pro, lui qui vient de refermer la quinzième (!) saison de sa carrière. De loin la plus exotique.

Sa saison en Grèce

« Avant de m'engager avec Atromitos, j'avais quand même passé quelques coups de fil. Il y a un Français qui jouait là-bas l'année dernière, Agouazi (Tours FC). Il m'avait dit : c'est un bon club, dans une belle ville, il y a une école française pour ta fille (8 ans bientôt). Vas-y, fonce ! Ce que j'ai fait. Les six premiers mois furent une période d'adaptation. J'arrivais dans l'inconnu, et sans préparation physique puisque j'étais en fin de contrat à Valenciennes. On a commencé par les préliminaires de l'Europa League. On a passé le 1er tour, contre Stockholm, et après, forcément, il a fallu qu'on tombe sur Fenerbahce, pfff... A l'aller, on perd 1-0 à la 90e minute sur un but de Van Persie. Et là-bas, on en a pris quatre. A partir d'octobre, j'étais prêt physiquement, et j'ai tout enchaîné : les performances, les buts, les passes dé (8 buts, 2 passes, toutes compétitions confondues). J'ai été nommé parmi les meilleurs joueurs étrangers du championnat. Une grande fierté. Collectivement, on a commencé avec deux victoires, et après, un trou total... Du coup, ils ont viré le coach. Un Grec, remplacé par un autre Grec, Dellas, capitaine de la Grèce quand elle a gagné l'Euro en 2004. Il est parvenu à hisser l'équipe à la 8e place (sur 16) et jusqu'en demi-finales de la coupe.

J'ai découvert un beau championnat. Déjà, au niveau de la météo, c'est exceptionnel. Et puis quand tu joues contre l'un des quatre ou cinq gros clubs, Pana, Olympiakos, AEK, PAOK, ce sont des ambiances de dingue ! Par contre, au niveau de l'organisation... Des fois, quand il y a des problèmes avec des supporters, ils sont capables d'annuler un match une heure avant le coup d'envoi... Atromitos est un club plus familial, on joue devant 5 000 spectateurs. Financièrement ? Par rapport à d'autres clubs, ça a été, j'ai été payé de ce qu'on me devait. Mais c'est vrai que le pays... Pourtant, quand je suis arrivé, je ne ressentais pas trop la crise, je voyais des magasins pleins, des restaurants pleins, des terrasses pleines. Mais au fil du temps, tu te rends compte de certaines choses. Au niveau des paiements, des banques, où on ne peut plus trop sortir de cash. Plus tout ce qu'on voit à la télé, où ça ne parle que de ça. »

Son avenir

« Il me reste un an de contrat, mais les dirigeants d'Atromitos ont été réglo avec moi. Ils m'ont dit que s'il y avait un club qui m'intéressait vraiment, je pourrais partir libre, même s'ils aimeraient me garder. C'était le deal à ma signature. On va voir. Ma femme et ma fille se plaisent là-bas, elles sont vraiment dans le kiff. Ma fille fait de l'athlétisme, elle parle un peu grec, c'est même elle qui m'apprend des mots parfois (rires). Ça compte. Donc je ne sais pas, je suis dans le flou. On m'appelle beaucoup par rapport à ma saison. Dans le foot, tout peut changer sur un coup de fil. Si j'ai un bon projet, pourquoi ne pas revenir en France. Je suis tout le temps ce qu'il s'y passe, Ligue 1, Ligue 2, je regarde à la télé. Dans un autre pays aussi, pourquoi pas. Je suis encore ambitieux. Je ne lâcherai rien, jusqu'à ce que je n'arrive plus à courir (rires). Le foot, c'est ma passion, j'adore tellement ça ! Je me vois encore jouer longtemps. Je n'ai que 31 ans, j'ai encore du jus. »

Sa carrière

« Je n'ai qu'un regret : être allé voir Benitez, à son arrivée à Liverpool en 2004, pour lui demander de partir en prêt. La première saison avec Gérard Houllier s'était super bien passée, j'étais toujours dans le groupe, j'avais joué la Coupe d'Europe, tout ça. Et quand Benitez est arrivé, j'ai pris peur. Il ramenait tous ses Espagnols... Après coup, il m'a dit qu'il comptait sur moi, et je sais qu'il m'a fait payer le fait d'avoir demandé à partir. J'ai été prêté quatre saisons de suite : Sunderland, Saint-Etienne, Sochaux, Le Mans... C'est ça, mon regret. Après, ma carrière n'est pas non plus dégueulasse. Je pense avoir été régulier, même si je n'ai pas touché les sommets. J'ai quand même gagné la Ligue des Champions, la Coupe de France, j'ai maintenu des clubs. Je suis fier de ce que j'ai accompli. Et ce n'est pas fini. »

Propos recueillis par David Poisnel

Source : Paris-Normandie



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