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Inteview de Marie Duclos : ses débuts, son passage à l'ASSE, sa vie avec le Servette et ses études d'avocate

Marie Duclos

Interview de Marie Duclos , joueuse du Servette Féminin, sur le site internet du club
Elle était en tête du championnat national avant son arrêt dû au covid-19. Le titre ne sera pas attribuée et la saison est terminée.
Sa fiche n'est pas encore présente sur notre site, mais elle le sera prochainement

Marie Duclos

 

À quel âge et et comment est-ce que tu es arrivée au football ?

Jai commencé le foot à lâge de 7 ans. Cest mon grand frère qui faisait déjà du foot en club, avec ma mère on laccompagnait au bord des terrains et jai trop aimé jouer avec un ballon, alors je me suis inscrite dans le même club.

À quel âge est-ce que le foot devient sérieux pour toi ?

Dans un premier temps, ça devient sérieux à lâge de 12 ans où jai plus dentraînements, car jintègre une équipe de garçons qui jouait au niveau régional, le FC Cournon dAuvergne. À 15 ans,  jintègre le Pôle Espoir féminin à Lyon et, là, la vraie rigueur et lexigence commencent.

Comment est-ce que ça se passe pour toi là-bas ? Cest une expérience éprouvante au niveau sportif, scolaire et humain non ? Devoir jongler avec la pression liée au football et une véritable exigence au niveau des études?

Cest un bilan mitigé. Laspect humain et scolaire a été exceptionnel. Mais le côté sportif a été beaucoup plus compliqué pour moi, jétais trop jeune pour toute cette pression, la rigueur et lexigence globale. Je nétais simplement pas assez armée pour le haut niveau.

Concrètement, comment ça se passait ? Tu avais une équipe au sein du Pôle Espoir ?

On était 6 ou 7 joueuses par génération. Le Pôle Espoir était un centre de formation géré par la Fédération française de football, au sein duquel il y a trois générations de joueuses (qui correspondent aux années scolaires de lycée). La semaine, on vivait ensemble en internat, on sentraînait là-bas tous les jours. Le week-end, on rejoignait chacune nos clubs respectifs, et moi jétais à lAS Saint Etienne à lépoque.

Est-ce que, par rapport aux autres joueuses de lASSE, cétait un point fort dêtre au pôle espoir ?

Cétait un point fort car le niveau était plus élevé. Côtoyer les meilleures joueuses de sa génération toute la semaine, de clubs différents, était un plus selon moi. Après, cest vrai que je ne m'entrainais pas avec les joueuses avec lesquelles je jouais le week-end, il ny a que ce point qui est négatif. Heureusement, je nétais pas seule dans ce cas.

Comment est-ce que tu vivais le fait dêtre loin de ta famille ?

La première année, soit lannée de mes 15 ans, cela a été terrible, cétait un vrai déchirement. Mais après au fil des années, avec laide de mes coéquipières, ça allait beaucoup mieux.

À quelle âge est-ce que tu commences à tentraîner avec les pros à Saint-Étienne ?

À l'âge de 17 ans, je commence à mentraîner de temps en temps avec le groupe pro, mais ce nétait pas tous les jours.

Quand survient ta première apparition en match ?

À 19 ans, jai fait mes premiers matchs amicaux. Ça reste de très bons souvenirs, notamment contre lOM où on avait gagné et où javais pu mexprimer sur le terrain comme jaime. Après, jai pu faire mes débuts en match officiel. Cétait un match de championnat, je ne me rappelle plus contre qui, et cétait très spécial car il faut être prête dès la première seconde après ton entrée sur le terrain, donc javais beaucoup de pression, avec beaucoup dattentes du coach notamment.

À quel poste est-ce que tu jouais à lépoque ?

Milieu de terrain offensive.

Si tu devais garder un seul souvenir de tes années à lASSE, lequel ce serait ?

Notre victoire en finale contre Lyon en Coupe Rhône-Alpes. Un magnifique souvenir.

La rivalité est aussi présente chez les féminines que chez les masculins ?

Ah oui, cest exactement pareil.

Quand tu arrives à Genève, tu arrives à Chênois dont la situation est bien différente daujourdhui. Tu tattendais à rejouer au haut niveau ?

Non pas vraiment. Je suis venue ici dans loptique de jouer pour le plaisir. Je suis venue toquer à la porte de Chênois et jai passé 6 mois avec la deuxième équipe avant dintégrer la première équipe, qui avait besoin daide pour se maintenir en LNB.

Tu as pu assister aux changements liés à la fusion avec Servette. Est-ce que les améliorations ont été immédiates ?

Oui, ça sest ressenti au niveau de tout : les équipements dans un premier temps, on a pu aller de temps en temps au stade de Balexert? Cétait vraiment incroyable pour nous au début. Après, Eric est arrivé et ça a été aussi un grand plus dans la construction du club.

En plus du maintien en 2017 et de la montée en 2018, tu as aussi joué un rôle spécial dans le premier match de football féminin de lhistoire du Stade de Genève... quel souvenir tu gardes de ce match de Coupe Suisse ?

Cétait un match exceptionnel. De perdre et de revenir à égalité, puis de gagner aux tirs au but contre cette équipe dYB qui était meilleure que nous, sur le papier, cétait vraiment fantastique !

Avec un but et une passe décisive, tu y es pour beaucoup dans ce 2-2 ! Avec du recul, quand on voit la montée acquise cette saison-là et le progrès effectué depuis, est-ce quon peut parler dexploit fondateur pour le groupe ?

Oui, je pense effectivement que ce match a été le point de départ dune belle aventure qui se poursuit encore aujourdhui.

Cette saison, tu as évolué à beaucoup de postes. Cest quelque chose qui tes venu naturellement, cette polyvalence ?

Oui et non. Mon poste de prédilection est quand même milieu axial, mais jaime jouer nimporte où sur le terrain, cest vrai. Jarrive à prendre du plaisir que ce soit sur le côté ou même plus défensif, et tant que le coach est satisfait, cest lessentiel.

Comment tu te sentais dans cette saison, jusquà linterruption ?

Bien, et surtout en progression tactiquement. Je comprenais vraiment de mieux en mieux le rôle de milieu de couloir dans notre 3-5-2, donc jétais contente.

Même quand tu tes faite une place parmi des professionnelles à Saint-Étienne, tu es toujours restée très sérieuse dans tes études. Ce nest pas trop difficile de combiner des études de droit et le football dans un des meilleurs championnats au monde ?

Ça a été difficile de combiner les deux mais jai toujours privilégié mes études, au détriment du foot parfois, mais ça a toujours été un choix. Après, je ne men suis pas trop mal sortie, donc je suis contente.

Tu as fait un bachelor en droit à Saint-Étienne, puis un deuxième bachelor à Genève et tu fais maintenant un Master en droit du sport à lUniversité de Neuchâtel. Tu voudrais exercer comme avocate ?

Pour être précise, je fais un Master en droit, avec une orientation avocature et une orientation droit du sport.

Jaimerais beaucoup exercer en tant quavocate, dans le sport, qui est un domaine très juridique contrairement à ce que la plupart des gens pense, il y a beaucoup de travail, surtout en Suisse, pays qui accueille le siège de quasiment toutes les fédérations internationales des différents sports.

Est-ce quen tant que future avocate du sport, tu as une lecture différente que la lecture du commun des mortels concernant la situation actuelle ? Cest une situation compliquée pour les fédérations?

Effectivement les fédérations vivent un moment inédit. Elles doivent gérer le report de leurs compétitions, et mis à part économiquement où il y a de largent en jeu, il y a aussi beaucoup de soucis juridiques. En tant que juristes, nous profitons de cette situation pour étudier ces problématiques, cest intéressant pour la théorie.

Combien d'années d'études il te reste avant d'exercer pleinement ?

Je dirais 3 ans pour être large.

Les statistiques et les pages du site www.anciensverts.com