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Nolan Roux : "J'ai mal vécu cette situation"

Nolan Roux

Nolan Roux revient notamment sur ses années à Saint-Etienne dans une interview à l'Equipe ce samedi

Nolan Roux

« C'est assez étonnant de vous retrouver à Metz…

Pas pour moi, c'est un choix qui vient après ma fin de saison à Saint-Étienne, où j'ai passé deux mois sans jouer (en L 1). J'ai mal vécu cette situation, il fallait que je rebondisse. C'est marquant quand on demande à un joueur de vider son vestiaire à deux mois de la fin de saison (en avril, avec Bryan Dabo et Oussama Tannane, il avait été écarté du groupe pro). Cela ne m'était jamais arrivé. Mentalement, on en prend un coup. On avait encore envie d'aider, mais c'est difficile d'être motivé pour aller en CFA 2. Je me souviens d'un match à Cournon (le 8 avril) qui a été interrompu car les gens balançaient des bouteilles de champagne vides sur le terrain, ç'a failli finir en bagarre, les mecs sont descendus des tribunes (rires)... J'avais besoin de retrouver le plaisir d'être sur un terrain et de ressentir qu'on avait besoin de moi.

Mais jouer le maintien, ça ne fait pas rêver, non ?

Je n'en suis plus à vouloir rêver. Le foot ne m'a jamais fait rêver. J'ai pris beaucoup de plaisir, j'ai vécu des choses que beaucoup de personnes auraient aimé vivre, la musique de la Ligue des champions sur le terrain, la Ligue Europa les jeudis soir à Sainté, les stades blindés. Je ne dis pas que je suis blasé, bien au contraire. Je viens dans un club qui fait confiance à tout le monde : peu importe notre parcours, on ne sera pas jugé là-dessus.

Mais votre cote a-t-elle baissé ?

Sûrement, oui. J'ai été en contacts avec Bordeaux au mois de janvier et, six mois après, je ne l'étais plus. Ça change. Et, honnêtement, cela m'est un peu égal. Aujourd'hui, je prends le plaisir où il est. Trouver un club qui dispute la Ligue Europa, c'est sympa, mais si tu ne joues pas les matches, ça ne sert à rien. J'ai la chance d'avoir pu gérer ma carrière comme je le voulais, en termes de choix, avec de gros clubs comme Lille ou SaintÉtienne. Je n'ai jamais fait un choix dans la précipitation et par obligation.

À Lille, vous aviez déclaré gagner 120 000 euros. Entre Saint-Étienne et son salary cap puis Metz, on imagine que le déclin est aussi financier ?

Oui (rires) !Tout le monde a besoin d'argent, a des investissements à faire, mais il y a aussi le plaisir et la satisfaction personnels. Je ne vais pas dire que ça n'a pas de prix, mais presque. Par rapport à ce que j'ai vécu la saison dernière, je me suis dit : “Est-ce qu'il ne vaut pas mieux gagner moins d'argent et prendre plus de plaisir, se sentir utile ?” À vingt-neuf ans, on n'a plus envie d'être un pion à qui on dit : “Tu joues ici, là, tu ne joues pas.” À la fin, cela devient pesant.

Combien gagnez-vous à Metz ?

Par respect pour le club, je ne le dirai pas. Mais quand on joue dans un club avec un budget plus faible, on ne peut pas arriver et dire je veux un salaire équivalent à celui d'un joueur de l'OM ! Je ne me suis jamais dit : “Je vaux un ou deux ou trois millions.” Même si c'est vrai, j'ai toujours détesté qu'on compare les joueurs à de la marchandise. Je trouve ça déplacé. Je ne suis pas à plaindre et je ne me plaindrai jamais, même si demain je n'ai plus de club. Consulter la fiche de : ROUX Nolan

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